Galerie virtuelle de Le Champenois

Je suis né fin 1945 dans un petit village champenois, dans l’Aube.

Autodidacte dans le domaine de la peinture à l’huile, hormis comme beaucoup, les quelques heures de dessin et peinture au collège, j’ai toutefois eu la chance de recevoir une formation poussée en dessin de lettres au cours de mon apprentissage du métier de typographe, ce qui m’a valu une mention lors de l’examen du CAP. Mes premières années d’apprentissage, c’est au pied de la Butte Montmartre que je les ai passées et souvent le dimanche, je passais des heures place du Tertre derrière les uns ou les autres artistes mais les peintres au couteau me fascinaient.

Après quelques essais à la gouache, je me suis lancé dans l’huile sur toile au début des années 80. A l’époque, j’ai peint des paysages d’après des photos que j’avais prises moi-même et je me plaisais à dire à qui voulait l’entendre que je peignais pour obtenir des reproductions de paysages sans fils électriques ni poteaux indicateurs (la photographie numérique et les logiciels de retouche n’étaient pas encore là).

Mon évolution professionnelle a fait que je me suis laissé submerger par le virus de l’informatique qui a largement débordé sur le temps des loisirs pendant de nombreuses années.

J’ai enfin réussi, il y a quelque temps, à ressortir le chevalet et à y poser une toile mais cette fois j’ai essayé la peinture au couteau et je crois que j’aime bien. Je continue de peindre d’après des photos (les miennes, des années 80-90, mais aussi de plus en plus souvent d’après des photos numériques de mon fils, photographe amateur mais de haut niveau).

Pour l’instant, j’en suis encore au stade où, et je le dois sûrement au dessin de lettre, je m’efforce de suivre au mieux le réalisme d’une photo. Je peins un peu comme j’écris. Lorsque j’écris, ce ne sont pas tant les règles grammaticales ou l’orthographe que j’essaie de respecter au mieux, mais le lecteur qui va parcourir mon texte et, lorsque je peins, si je ne respecte pas spécialement des règles que je ne connais, par ailleurs pas spécialement, je m’efforce de faire en sorte que mon public ne se sente ni trompé ni insulté par le résultat et qu’il puisse reconnaître, s’il en a l’occasion, le tableau sur le terrain. Aussi j’aspire, peut-être inconsciemment, à me libérer de cette emprise pour pouvoir enfin autoriser mes couteaux à batifoler sur la toile tant avec les formes qu’avec les couleurs.

Mon rêve, aujourd’hui : après une vie professionnelle plutôt satisfaisante, rendre si c’est possible mes enfants fiers d’une certaine forme de talent nouveau de leur père mais aussi et surtout réussir à inculquer à mes petits enfants le goût du beau et du travail bien fait.

Je souhaite vivement que vous soyez nombreux à être les témoins de cette nouvelle étape de ma vie « d’artiste » et j’espère bien vous faire profiter de mon évolution et de mes progrès.